Le scénario d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE, sans accord, ne semble pas être pricé dans les actions européennes, avec un CAC 40 en hausse de 10,6% depuis le début de l’année comme le DAX (+9%) et le Footsie (+6,8%). Pourtant, c’est ce scénario qui semble se profiler dans un peu plus d’un mois.
En effet, la première ministre britannique, Theresa May, n’a pu obtenir de l’UE, une révision de la clause des frontières entre l’Irlande du Nord et l’Eire. Ainsi, Theresa May, n’a trouvé d’autres solutions que de redemander d’ici au 12 mars, au Parlement, de voter l’ancien accord.
Or, comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, les parlementaires britanniques, ne devraient pas voter un accord qui crée une brèche dans la souveraineté du Royaume-Uni sur l’Irlande du Nord. La seule nuance est celle des menaces économique d’un hard Brexit, vu les menaces des grands groupes, matérialisées par les coupes qui ont déjà été annoncées par les constructeurs automobiles.
Ainsi, les marchés tablent certainement un report du Brexit, couplé à de nouvelles élections législatives. Aussi, certains investisseurs parient certainement comme Tony Blair, sur un nouveau référendum sur le Brexit. En effet, des précédents existent comme avec le non français au référendum pour le traité constitutionnel.
Dans le cas contraire, le réveil sera douloureux, car la Livre pourrait chuter davantage en plus d’une entrée du Royaume-Uni dans la récession qui finira par rattraper la France et les autres pays de l’UE, sans parler des tensions géopolitiques liées à la phase de transition dans la gestion des frontières entre le Royaume-Uni et ses pays voisins.